Près des trois quarts des membres du Conseil national et du Conseil des Etats qui se représentent aux élections ne sont pas disposés à divulguer les revenus de leurs activités extra-parlementaires. C'est ce que montre la liste de la transparence 2019 de Lobbywatch.ch.
Où en est-on avec cette transparence? La session d’été qui vient de s’achever a apporté des réponses passionnantes à cet égard. Lobbywatch a analysé les comportements de vote au Conseil national.
Deux initiatives du PLR et de l'UDC au cours des deux dernières semaines ont appelé à une plus grande transparence au sein du Conseil national. C'est drôle, cependant, que les auteurs rejettent systématiquement cette idée.
Ce qui devait être une «mini-réforme» s’est transformé en absence totale de réforme: la Commission des institutions politiques du Conseil national refuse la création d’un registre public des lobbyistes – et ignore de fait une pétition de Lobbywatch.
Le lobbying est de plus en plus délégué à des entreprises spécialisées. Lors d‘une table ronde publique le 2 mai au Polit-Forum Käftigturm, Lobbywatch pose donc la question suivante: «Quelles sont les limites du lobbyisme?»
La ministre de la Défense, Viola Amherd, édicte des règles strictes pour ses officiers lorsqu‘ils traitent avec des compagnies d‘avions de chasse. C‘était pas trop tôt.
Un an avant les Élections fédérales, la transparence au Parlement fédéral laisse encore à désirer : un peu moins d'un quart de ses membres révèle ses gains obtenus grâce à son mandat.
La Commission des institutions politiques du Conseil des Etats ne veut apporter que des corrections cosmétiques à l’opaque règlement sur le lobbying sous la Coupole fédérale.
«Ce parlement peut nuire à votre santé» – c’est à cette conclusion que sont arrivés une équipe de Temps Présent. Pietro Boschetti, journaliste et Philippe Mach, réalisateur ont réalisé pour la RTS une grande enquête sur les influents lobbies du tabac et du sucre en Suisse.
Lobbywatch exige enfin des règles claires pour le lobbying au Palais fédéral. C’est pourquoi l’assemblée générale a lancé mardi une pétition.