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Vous aurez de nos nouvelles !

31.12.2021 11:17 – Thomas Angeli und Otto Hostettler

Souvent, à Lobbywatch, nous nous posons des questions.

Par exemple, pourquoi passons-nous parfois trois, quatre, voire même cinq soirées par mois devant l’ordinateur, à discuter de détails techniques, de nouveaux projets, de questions stratégiques ou de budget ? Ou pourquoi, à la place de simplement lire un livre pendant un trajet en train, faisons-nous des recherches et rédigeons-nous des articles ? Ou encore, pourquoi nous arrive-t-il de passer une après-midi entière au téléphone avec un-e journaliste afin de leur expliquer les conflits d’intérêts de tel ou telle membre du Parlement ?

Il existe plusieurs réponses à ces questions. La plus simple est la suivante : parce que Lobbywatch est nécessaire, et avec urgence. Car si la transparence n’est plus un mot étranger dans la politique suisse, elle n’est toujours pas l’expression préférée des parlementaires. Au Palais fédéral, on continue de s’opposer à presque tout ce qui pourrait mettre en lumière les conflits d’intérêts et les relations de dépendance financière des député-es vis-à-vis des organisations et des entreprises. Afin de savoir quel-les parlementaires font du lobbying, pour qui, et quels sont leurs mécènes éventuels, vous pouvez consulter notre site lobbywatch.ch.

Au cours de l’année qui s’achève, nous avons par exemple révélé dans une analyse de données que parmi les politicien-nes qui siègent dans les commissions de la santé du Conseil national et du Conseil des États, nombre d’entre eux possèdent des mandats auprès des caisses-maladie – et tous ces mandats sont rémunérés. Les caisses-maladie ne sont d’ailleurs pas les seules à mettre la main à la poche : les assurances et les banques le font aussi.

Notre enquête sur le groupe interparlementaire Suisse-Russie, qui s’appuie sur des noms célèbres et des donateurs discrets, a également montré ce printemps que les entreprises et les associations ne sont pas les seules à faire du lobbying au Palais fédéral.

Et à propos de donateurs discrets : les entreprises et les associations suisses se présentent également comme telles à Bruxelles, comme l’a montré une autre de nos recherches. Elles investissent entre 44 et 60 millions d’euros par an pour faire entendre leur voix auprès de l’Union européenne.

Vous remarquerez que tout cela nous a passablement occupé-es. Ce qui nous amène à la deuxième réponse à nos questions – et tout bonnement : parce que c’est amusant et que nous sommes une équipe formidable qui trouve toujours de nouvelles idées (que nous sommes malheureusement loin de pouvoir toutes réaliser).

La troisième réponse vous concerne, chère donatrice, cher donateur : avec vos compliments, vous nous encouragez toujours à continuer. Merci beaucoup !

En 2022, nous aurons plus que jamais besoin de vous, car Lobbywatch se trouve à un tournant que Deborah, notre responsable des finances, décrit par les mots «Go big or go home» : pour pouvoir continuer à proposer et à développer nos recherches et nos services aux citoyen-nes et aux journalistes intéressé-es, nous devons faire un grand pas en direction d’une professionnalisation de notre association. Pour cela, nous avons besoin d’un ancrage plus large et solide, ainsi que de fonds. L’année 2022 sera donc placée sous le signe de l’expansion de Lobbywatch - vous aurez de nos nouvelles !

Bien entendu, vous ne devez pas attendre si vous souhaitez nous soutenir par un don. Nous nous réjouissons de chaque contribution pour plus de transparence dans la politique suisse !

2022 sera une année passionnante. C’est pourquoi nous vous souhaitons d’ores et déjà une bonne fin d’année et nous réjouissons de vous retrouver l’année prochaine dans les coulisses du Palais fédéral.

Cordialement,

Thomas Angeli et Otto Hostettler
Co-présidents de Lobbywatch